Arts mycéniens

La civilisation mycénienne s’est révélée extraordinairement riche en objets usuels et d’apparat, tous de haute qualité, voire luxueux. La civilisation minoenne a fortement influencé l’art mycénien. Les artisans avaient été formés à l’école minoenne, voire étaient peut-être Minoens dans certain cas. L’analyse du mobilier funéraire exhumé dans les tombes de Mycènes en témoigne. Le matériel funéraire est composé de vases importés (Crète, Cyclades) ou de production locale. Les vases, les rhytons , les cachets, les bijoux portent pour la plupart l’empreinte de l’influence minoenne.

Par contre, certains objets retrouvés sont propres à la culture mycénienne. Il en est ainsi des armes (épées, poignards, pointes de lance et de flèche), des armures en métal précieux et des masques d’or mis au jour par Schliemann dans les tombes de Mycènes. Ces masques constitués d’une feuille d’or appliquée sur la face ont été travaillés par les orfèvres sur le visage même des rois, épousant dans les moindres détails les traits des souverains disparus et scellant à jamais la majesté de leurs traits. La représentation de scènes guerrières dans les motifs de décoration est aussi une caractéristique de l’art mycénien.

L’élément le plus spectaculaire de l’art mycénien est l’abondance de l’or, utilisé aussi bien dans les parures que dans la fabrication d’objets précieux. Deux autres matières étaient également très appréciées : l’ambre et l’ivoire. L’ambre, utilisé en perles pour la confection de colliers, était importé d’Europe septentrionale. L’ivoire, provenant d’Égypte et d’Orient, était souvent utilisé pour fabriquer des objets de toilette, des plaques sculptées décoratives incrustées sur des objets usuels ou pour sculpter des figurines.

D’Égypte, les Mycéniens importèrent la technique de la faïence. Elle servait à fabriquer des récipients, des bijoux et des mosaïques. Avec les Mycéniens apparaît une céramique d’excellente qualité à vernis de couleur brune. Le décor est constitué de motifs géométriques simples : traits parallèles, croisillons, triangles, chevrons. Les figures humaines (guerriers) n’apparaissent que sur de grands cratères.

Les peintures murales mycéniennes, pour la plupart du XIII^e siècle, présentent des activités pacifiques (processions religieuses, chasses...) et très peu de scènes de violence.

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