Monde Grec
Minoens

Arthur Evans

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Cet archéologue britannique consacra sa vie et sa fortune aux fouilles du site de Cnossos. Issu d’une famille aisée et très inspiré par les aventures de Heinrich Schliemann à Mycènes et à Troie, Evans se met dans l’idée de retrouver les écrits de la civilisation mycénienne. A partir de 1900, il fouille sur le site dont il a acquis la propriété. La chance est avec lui : dès le début des fouilles, il met à jour la salle du trône et des centaines de tablettes en linéaire B.

Evans mène ses travaux d’arrache-pied épaulé par une équipe de professionnels efficaces. En 1906, la majeure partie des vestiges du palais est exhumée. Les fouilles sont financées sur ses propres fonds relayés par une souscription auprès du public quand celui-ci s’enflammera pour cette nouvelle et brillante civilisation.

Evans comprend rapidement qu’il vient de découvrir une civilisation à part entière et non pas seulement un deuxième site mycénien majeur. Comme tout les amateurs de l’Antiquité de sa génération, Evans a été bercé par les textes d’Homère. Il baptise cette civilisation minoenne, d’après le roi Minos qui aurait été régné sur l’île. On peut dire qu’Evans est « l’inventeur » de la civilisation minoenne : c’est lui qui sort de l’oubli une civilisation éteinte depuis près de deux mille ans. Sans repère historique précis, Evans retient les évolutions de la céramique comme élément de datation.

L’ensemble de ses découvertes seront publiées dans l’ouvrage « Palace of Minos » qui connaîtra un très grand succès d’édition.

Très tôt, devant la nécessité de conserver des ruines faîtes de terre, de bois et de pierre, Evans décide d’entreprendre une reconstruction partielle du palais en utilisant des matériaux modernes, notamment le béton et le fer. Ce choix audacieux entraîne rapidement de sérieuses controverses : on l’accuse de « construire » des ruines, de remodeler l’Histoire selon son imagination. Certaines de ses reconstitutions, comme la fresque du « Prince aux fleurs de lys » ou celle du « Cueilleur de safran » se révéleront par la suite être erronées. Evans n’en demeure pas moins comme l’un des plus grands archéologues du XXe siècle.


 




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  Dernière mise à jour : 19 septembre 2006
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