Iran ancien
Sassanides

L’armée sassanide

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Une redoutable cavalerie...

© Jean Savaton
Combat équestre de Bahram II - Nachq-e Rustam.

Sa force reposait sur la cavalerie composée de chevaliers nobles. Le chevalier sassanide est vêtu d’une cotte de mailles descendant jusqu’aux genoux, sa tête est protégée par un casque orné de rubans flottants, il tient dans la main gauche une rondache. Il est armé d’une lance d’environ deux mètres de long, d’un arc, d’un sabre droit, d’une masse d’armes, d’une hache et d’un lasso ! Le cou et le poitrail de son cheval sont eux-aussi couverts d’une cotte de mailles. A côté des chevaliers perses combattaient des troupes auxiliaires, également à cheval, menée par des princes vassaux d’origine sace ou gélonne et des mercenaires Huns ou Arméniens.

Ammien Marcellin a décrit la tactique de la cavalerie sassanide contre l’infanterie byzantine : les cavaliers cuirassés en rangs serrés se jettent sur l’infanterie pour la disperser.

Des éléphants, venus de l’Inde, formaient la réserve de l’armée : portant de grosses tours de bois remplies de soldats, restant en lignes derrière l’armée, ils sont destinés à effrayer l’ennemi et à rassurer son propre camp. L’infanterie ne comptait guère : masse de paysans sans organisation, défendus par des boucliers oblongs d’osier couvert de peaux, ils servaient comme des soldats du train des équipages, n’ayant aucune valeur militaire, ne touchant pas de solde et n’obtenant jamais de récompenses.

Déroulement d’une bataille

Avant le combat, le cours d’eau le plus proche était consacré par une libation   d’eau sacrée et un rameau bénit était tiré comme première flèche. Le général exhortait ses troupes et invitait l’ennemi à se soumettre et à embrasser la religion mazdéenne. Des trompettes donnaient le signal du combat. Quand le roi commandait en personne, on dressait son trône au centre de l’armée, protégé de sa suite et de soldats dévoués. Ordinairement, le roi ne participe pas au combat. Les sassanides avaient appris la poliorcétique au contact des Romains et ils se montraient habiles dans l’art des sièges utilisant le bélier, les tours mobiles, la baliste.


 




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  Dernière mise à jour : 24 août 2007
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