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Le cursus honorum

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On appelle cursus honorum la série de magistratures que devait exercer un Romain dans le cadre des institutions, avant de parvenir au consulat. Ce sont la questure, l’édilité (patricienne ou plébéienne), le tribunat de la plèbe (pour les plébéiens), la prêture, le consulat. Les enfants des magistrats supérieurs ne pouvaient accéder aux magistratures réservées aux plébéiens (tribun , édile de la plèbe) du vivant de leur père.

Un intervalle de deux ans doit être ménagé entre deux magistratures consécutives, si bien que, sous la République, on ne pouvait être consul avant 41 ans. Sous l’ Empire, le cursus devait être précédé par un service militaire et une magistrature mineure, puis venaient la questure exercée à 25 ans, deux ans plus tard la prêture, et le consulat à 33 ans. La censure n’est pas intégrée dans le cursus. Le privilège de la chaise curule est une attribution de la magistrature mais le dictateur ou les censeurs peuvent aussi en bénéficier.

La questure

Le questeur est le magistrat chargé des finances à Rome.

L’édilité

L’édile est le responsable de la police municipale chez les Romains. Chargé de réprimer la petite délinquance et les flagrants délits, il pouvait prononcer des peines allant jusqu’à la peine de mort..

La prêture

Cette magistrature est détachée du consulat à partir de 367 avant J.-C. lorsque fut crée un prêteur urbain, chargé de dire le droit dans la ville. Les prêteurs étaient élus par le peuple (comices) sur proposition du sénat. Leur légitimité était consacrée par une cérémonie officielle de prises d’auspices qui ne pouvait avoir lieu qu’à Rome et en présence du sénat réuni au Capitole, comme pour les consuls.

En 242, est créé un praetor peregrinus dont la juridiction s’étend aux étrangers se trouvant à Rome (peregrini) et aux litiges entre étrangers et les citoyens. En temps de guerre, il arrivait souvent qu’il reçoive un commandement militaire, le prêteur urbain cumulait alors les deux juridictions.

Le prêteur urbain était notamment chargé de communiquer aux consuls les décisions du sénat. En l’absence des consuls partis à la guerre, il était le chef du gouvernement à Rome. Les prêteurs possèdent l’imperium   ce qui leur donne le droit de prendre des édits. A partir de 227, les prêteurs, élus à cette fin, sont chargés de gouverner des provinces que l’on créé. A partir de César, les prêteurs seront au nombre de seize.

On appelle proprêteur un prêteur prorogé, à sa sortie de charge, et à qui est confié le gouvernement d’une province.

Le Consulat

Nom de deux magistrats majeurs issus du démembrement du pouvoir royal, en 509 avant J.-C. Ces magistrats furent d’abord appelés praetores (de prae-ire, aller devant, précéder) le mot consul met l’accent sur l’idée de délibération et aussi de prévoyance, de dessein soigneusement prémédité.

Désignation des consuls

Ils entraient en fonction aux ides de mars ( le 15 du mois). Pour que la nomination des consuls désignés soit légale, il fallait qu’un des consuls en charge au moins préside les élections. Le vote populaire ( lex curiata) donnait aux consuls désignés le droit de prendre les auspices qui seul conférait le pouvoir suprême (imperium). Le sénat romain ne désignait d’interroi que si les consuls étaient morts ou déjà sortis de charge avant l’élection des nouveaux consuls. L’interrègne était
limité à cinq jours.

Lors de la cérémonie solennelle d’investiture, qui ne pouvait se dérouler qu’à Rome, les consuls prenaient les auspices au Capitole en présence du sénat. Elle inaugurait la charge. Le jour de son entrée en charge, le consul revêtait la toge prétexte devant ses pénates avant de se rendre au Capitole où il offrait un taureau blanc à Jupiter. Puis lors de la séance inaugurale, les consuls faisaient une déclaration de politique générale, les sénateurs présentant en réponse à cette déclaration des propositions. L’attribution des provinces était du ressort du sénat, mais on pouvait faire appel au peuple en cas de désaccord.

Attributions des consuls

Les consuls, d’abord choisis parmi les patriciens, possèdent l’imperium. Chacun d’eux a le droit de s’opposer à une décision de l’autre. Le consul dispose du pouvoir de nomination d’un dictateur, quand les circonstances l’exigent, après proposition d’un candidat par le sénat parmi les anciens consuls. En l’absence des consuls, il pouvait être élu par le peuple mais il s’agissait seulement d’un prodictateur : il en avait les pouvoirs sans le titre.

On nommait un dictateur lors de circonstances exceptionnelles pour décharger les consuls en place, fortement occupés par ailleurs notamment en cas de guerre, de charges relevant de l’administration courante. Il exerçait le pouvoir pendant six mois mais il était de coutume qu’il démissionne sitôt sa mission remplie (désignation
de magistrats, mesures exceptionnelles...). Il choisissait lui-même le maître de la cavalerie.

On appelle proconsul un consul prorogé dans sa magistrature et chargé du gouvernement d’une province. Les censeurs sont d’anciens consuls dont la tâche principale consistait à dresser la liste des membres du sénat.


 




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  Dernière mise à jour : 19 août 2007
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