Asie Mineure
L’Ionie

Didymes
(temple)

Version imprimable de cet article Version imprimable
© Cem Karan
Dydymes : statue de lion en marbre.

Le site de Didymes possédait l’un des sanctuaires dédiés à Apollon parmi les plus anciens de toute l’Asie Mineure. Il n’y eu jamais de ville à proprement parler mais seulement quelques maisons éparses.

On arrivait à Didymes par le port de Panormos et l’on rejoignait la voie sacrée reliant Milet à Didymes. Cette voie sacrée était pavée de marbre et sur sa fin elle était décorée de statues de lions, de sphinx et de sarcophages de la famille des Branchides qui était chargée du sanctuaire. Des fêtes, les Didymeia, réunissaient tous les habitants de cités ioniennes dans des courses au flambeau le long de la voie sacrée.

Le temple

© Cem Karan
Didymes : temple d’Apollon.

Sa construction a dû commencer au VIIIe ou au VIIe siècle av. J.-C. et s’achever vers 560. C’était un monument magistral, l’un des plus grands temples antiques, de style ionique  . La première construction, qui avait bénéficié d’une donation de Crésus, fut détruite par les Perses durant la révolte ionienne. Les Branchides ainsi que la statue d’Apollon furent alors déportés à Ecbatane. La statue ne fut restituée qu’au début du IIe siècle. Alexandre entreprit de econstruire le temple à plus grande échelle pour en faire le plus grand (109 mètres par 51, avec 120 colonnes de vingt mètres de haut) des temples ioniques mais le chantier ne fut achevé qu’au IIe siècle apr. J.-C., sous les règnes de Trajan et d’Hadrien. Transformé ultérieurement en église, le temple fut détruit en 1453 par un séisme.

Le temple de Didymes se caractérisait par l’opulence de son décor de type hellénistique. Taillés dans le marbre, les reliefs y sont très précis et très élégants. Les volutes ioniques des chapiteaux, les visages de Méduse ou les griffons des frises atteignent une grande virtuosité.

L’oracle

© Cem Karan
Didymes : tête de Méduse.

L’oracle de Didymes disposait d’une très grande renommée, plus grande encore que celui de Delphes. Cette renommée, liée à l’existence d’une source et d’un bosquet sacré était bien antérieure à la colonisation grecque. Les Grands de l’époque venaient le consulter. On sait qu’Alexandre vint y demander s’il vaincrait les Perses et que Séleucos y apprit qu’il perdrait son empire s’il passait en Europe.

Les consultants devaient d’abord se purifier avec l’eau du puits sacré, puis ils payaient une taxe et sacrifiaient un animal, généralement une chèvre, devant le temple pour savoir si le dieu était présent et acceptait d’être consulté. le consultant adressait alors sa question aux prêtres dans le pronaos. ceux-ci soumettaient la requête à la pythie qui avait jeûné et s’était elle-même purifiée avec l’eau du puits sacré auparavant. Les prêtres interprétaient la réponse de la pythie et remettait cette réponse par écrit au consultant.


 




Accueil | Plan  | Crédits  | Frise chronologique

 
  Dernière mise à jour : 18 février 2009
2005-2024 © Clio la Muse