Mésopotamie
Babylone

Vie quotidienne à Babylone

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La famille

L’homme ne peut en principe possèder plus d’une épouse légitime mais la loi et les mœurs lui concèdent une ou plusieurs concubines. Le mariage repose sur un acte écrit et obligatoire par lequel le mari détermine en présence de témoins les droits et les devoirs de l’épouse. Une certaine capacité juridique est reconnue à la femme mariée. Les femmes dépendaient de leur père, de leurs frères, de leur époux ou de leurs fils pour vivre. Les dots qu’on leur confectionnait leur laissaient une relative indépendance mais uniquement après la mort du mari. L’adultère, la répudiation, les donations entre époux sont réglementés de façon très détaillée. La situation de l’enfant est également réglée, notamment les cas d’adoption.

Le code d’Hammourabi fixe précisément les règles de succession et de partage des biens : les droits des individus sont déterminés de telle sorte que le groupe familial soit maintenu le plus longtemps possible. Cependant, il n’existe pas de nom de famille, mais vers le VIIe siècle on voit apparaître dans les documents privés le nom d’un ancêtre dont se réclament tous ses descendants. Avant cette époque, les gens de condition libre sont désignés par leur nom et celui de leur père : « un tel fils d’un tel » .

Les classes sociales

Il est possible de distinguer trois classes sociales à cette époque la bourgeoisie, les paysans libres et les artisans, les esclaves. Les citoyens libres qui n’étaient pas appauvris participaient à l’assemblée populaire qui s’occupait de la propriété et la loi familiale.

Les esclaves étaient employés dans les grandes fermes et dans l’artisanat, mais de manière limitée. Des fermiers travaillaient normalement dans les fermes. Des travailleurs libres étaient engagés pour des projets particuliers par des particuliers ainsi que par les temples. L’artisanat regroupait des artisans libres organisés à la façon des guildes.

L’habitat

La majeure partie de la population vit dans la campagne, souvent dans des huttes de roseaux et de pisé, ou même sous la tente. Les villes sont presque exclusivement des lieux de culte, de refuge en même temps que des marchés.

Avant le règne de Nabuchodonosor II, la pierre n’est employée que pour les gonds de porte dans les temples et les édifices publics. L’édifice, palais, temple, maison privée est toujours un parallèlépipède rectangle posé sur une plate-forme qui le met à l’abri des inondations. Les maisons sont tantôt construites tout entière en briques cuites et tantôt elles reposent sur quelques rangées de briques seulement. Les maisons s’entassent les unes sur les autres et laissent à peine entre elles l’espace d’une ruelle ; mais il existe, dès la première dynastie, un plan de voirie où les rues principales se coupent à angles droits.

Babylone : pierre de donation d’une terre par un roi à l’un de ses dignitaires.

Les maisons sont formées de petites chambres autour d’une cour rectangulaire. Dans les quartiers privés, les maisons comportent généralement uniquement un rez-de-chaussée. Le toit est supporté par des poutres. Il n’y a pas d’ouverture en dehors des portes. On recouvre les murs extérieurs d’un enduis coloré pour la décoration et l’étanchéité.

La propriété foncière

Le code d’Hammourabi distingue les biens propres et les biens ilkou. Ceux-ci, concédés par le roi à titre de rémunération pour des services publics, ne peuvent être ni vendus, ni saisis, ni donnés en gage, ni transmis à quelque titre que ce soit. La disposition des biens propres elle-même est soumise à des restrictions en vue de favoriser la famille. En principe, ils ne peuvent être aliénés que pour dette.

La propriété foncière est soumise à des servitudes au profit des voisins spécialement pour l’arrosage des terres. Le gouverneur de la cité a le droit de pacage, de prélèvement sur les récoltes, de réquisition d’hommes, animaux et chariots pour les corvées, l’entretien des canaux, des gués et des routes.


 




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  Dernière mise à jour : 17 septembre 2006
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