Mésopotamie
Babylone

Panthéon babylonien

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Les divinités les plus populaires sont Nabou, Mardouk-Bel, Ishtar-Innin, Anou, Shamash et Sîn. Chacun a son nombre mystique qui indique son ordre numérique dans le panthéon des divinités ; chacun a une représentation symbolique que l’on retrouve sur les sceaux cylindres et sur les monuments. Les dieux secondaires représentent les forces animistes présentes dans la nature ainsi que les divinités protectrices personnelles, les esprits qui œuvrent dans l’imagination quotidienne des citoyens babyloniens.

Les dieux babyloniens étaient conçus à l’image des hommes et rarement, voire jamais, représentés sous un aspect qui n’était pas anthropomorphe. Les cultes de Mardouk et d’Ishtar comprenaient des cérémonies dont le déroulement s’apparentait à de véritables petites scènes transposables dans la vie quotidienne : scènes de jalousie, scènes de famille...

Ishtar

Statue d’Ishtar.

Nom sémitique courant de la Grande Déesse mésopotamienne, appelée aussi Asherah, et Ashtart chez les Phéniciens. Ishtar « la bienveillante » , mâle en tant que divinité du matin et femelle en tant que déesse du soir, est tantôt fille d’Anou et tantôt fille de Sîn. Déesse de la guerre et déesse de la volupté, elle est la sœur de Shamash, dieu de la lumière, et en même temps d’Ereshkigal, la divinité du monde infernal. Elle était adorée à Ourouk, où son culte supplantera celui de son père Anou, Fille de Sîn, elle a pour emblème une étoile ; déesse guerrière, debout sur un ou deux lions, elle porte le carquois ; d’une main elle tient une arme courbe et de l’autre un sceptre. Son temple à Babylone s’appelait l’Etourkalama, la « maison qui est la bergerie du pays ». Les cérémonies qui s’y déroulaient avaient une forte connotation érotique et semblaient plutôt liées à la prostitution sous ses formes sacrée et profane.

Chez les Assyriens, elle revêtait deux visages bien différent. Elle était d’abord la déesse de l’amour et du sexe sans être cependant ni la patronne du mariage ni la déesse-mère. Sa personnalité a vraisemblablement absorbé d’autres déesses. Elle incarne la femme par excellence : belle, voluptueuse mais aussi versatile, perfide et sujette à la colère. Ses amants sont sans nombre, demi-dieux comme Dumuzi ou simples mortels qu’elle séduit avant de les rejeter aux Enfers en les transformant en animaux répugnants. Elle disposait de deux sanctuaires très renommés, celui d’Arbèles et surtout celui de Ninive. Elle était ensuite la déesse de la guerre, qui assistait le roi et marchait à ses côtés. Cet aspect belliqueux lui vaut d’être représentée debout sur un lion ou une lionne brandissant un poignard à lame courbe (harpè).

Parèdre du dieu Bêl dans le panthéon ouest-sémitique, c’est pour elle que l’on pratique, sur les hauts lieux , la prostitution sacrée, qui vise, à accroître, par analogie, la fertilité du sol et la fécondité des troupeaux. Les Grecs l’assimileront à Aphrodite.

Représentation du dieu Shamash.

Shamash

Shamash était le dieu-Soleil en Mésopotamie, appelé Babbar chez les Sumériens. Il est avant tout le juge suprême dont les enfants sont Kittou et Mesharou, la justice et le droit. On le considérait comme le dieu de la justice, car de sa position dans le ciel il pouvait voir tout ce qui se passait sur la terre. C’est probablement pour la même raison qu’on le considérait aussi comme le dieu qui connaissait l’avenir et qui pouvait le révéler à l’humanité au moyen des entrailles d’un mouton sacrifié. Ce rôle l’impliquait directement dans les décisions politiques et sociales prises par les rois. Il dicte lui-même aux rois les lois équitables. Son symbole est un disque orné d’une étoile à quatre branches séparées par des faisceaux de rayons ondulés. Il est caractérisé sur des monuments et des cylindres par des flammes qui s’élèvent au-dessus de ses épaules.

Sîn, Souen

Dieu lune des Babyloniens, assimilé à Nanna. Epoux de Ningal, c’est le père de Shamash et d’Ishtar. Sîn mesure le temps et c’est à 
lui de faire se terminer dans les soupirs et dans les larmes les jours, les mois et les années des rois coupables. Son symbole est le croissant lunaire. Ses villes saintes étaient Ur, où il est honoré sous le nom de Nanna et Harran, d’où son culte s’est répandu dans les pays araméens.


 




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  Dernière mise à jour : 20 septembre 2006
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