Iran ancien
Achéménides

La Religion en Perse

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La domination perse des Achéménides est caractérisée par un esprit de tolérance. Contrairement à leurs prédécesseurs assyriens, les monarques achéménides font preuve de respect et de compréhension vis-à -vis des coutumes et des conceptions religieuses des ethnies et minorités diverses de l’empire. Les peuples soumis conservaient leur religion particulière. Quant au groupe médo-perse, il avait trois religions : celle du roi, celle du peuple et celle des Mages.

La religion du Roi

© Jean Savaton
Perszpolis : signe d’Ahura-Mazda.

Le roi règne par la grâce d’Ahura-Mazda, le
plus grand de tous les dieux qui a créé le ciel et la terre. Darius Ier rappelle dans l’inscription de Bisoutoun que c’est son appui qui lui a permis de vaincre ses ennemis. La divinité n’étant pas visible, elle est représentée sous la forme d’un symbole : le roi rend hommage à un feu entretenu sur un autel de pierre ; la scène se déroule en plein air puisque les anciens Perses n’avaient pas de temple. Sous le règne d’Artaxerxès II, on voit apparaître pour la première fois les noms de Mithra et d’Anahita.

La religion du peuple

© Photos R.M.N
Symbole d’Ahura-Mazda au-dessus de deux gznies ailés.

Les Perses adoraient, en premier lieu, Ahura Mazda, créateur de l’univers, mais vénéraient aussi un grand nombre de divinités qui personnifient les quatre éléments, le soleil (Mithra), la lune (Mali), les étoiles (Tishtriya, le ciel, la terre, l’eau (Anahita), le feu, l’eau, la terre et le vent. A côté des sacrifices sanglants d’animaux et les rites de fécondité, où l’usage d’une boisson enivrante, le « haoma », provoquait l’excitation, le sacrifice du feu occupait une place particulière. A l’encontre de ce monde de lumière, de fertilité, de fécondité et de prospérité, existait un monde de l’obscurité, du mal, où dominent les Daivas, les démons avides de détruire la prospérité et la fertilité.

La religion populaire admettait les sacrifices d’animaux faits en présence d’un mage. Le sacrificateur conduisait la victime dans un lieu pur, et, la tête couverte d’une tiare couronnée de myrte, il invoquait le dieu et priait pour la prospérité du roi et de tous les Perses. Il coupait la victime par morceaux, en faisait bouillir la chair et posait les morceaux sur un lit d’herbe tendre, par exemple du trèfle. Le mage entonnait alors une théogonie : puis le sacrificateur emportait les chairs de la victime et en disposait à volonté. En ce qui concerne les usages relatifs aux morts, Hérodote assure que les Perses enduisaient de cire les corps et les mettaient ensuite en terre.


 




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  Dernière mise à jour : 1er mai 2008
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