Iran ancien
Achéménides

Satrapes et satrapies

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© Jean Savaton
Persépolis : tête d’archer perse.

Les rois achéménides surent créer des institutions d’État particulièrement fonctionnelles. Le « Shahinshah », le roi des rois, détenait le pouvoir central, assisté par le « Conseil des Nobles ». L’empire était divisé en provinces ou satrapies qui peuvent regrouper plusieurs peuples. Chacune d’entre elle était dirigée par un gouverneur de province, appelé satrape, c’est à dire « protecteur du pays », dans l’organisation administrative du royaume perse.

Nommé par le roi, généralement issu d’une famille noble perse, disposant d’une force armée, le satrape était chargé de faire régner l’ordre, d’assurer la sécurité des routes , de protéger l’agriculture et de lever les impôts. En échange de sa fidélité au roi, le starape recevait des gratifications (dons, domaines) et exceptionnellement une fille du roi en mariage.

© Jean Savaton
Persépolis : huissier conduisant le chef d’une délégation devant le roi.

Le satrape n’était soumis pour la perception des impôts à aucun contrôle, d’où les nombreuses exactions qui parsèment l’histoire perse. Les satrapes possèdaient de vastes domaines à leur libre disposition. Ils disposaient de forces armées locales qui devaient s’insérer dans l’organisation militaire de l’empire.

Cependant, le roi assurait pourtant une surveillance constante par des secrétaires adjoints aux satrapes et par des inspecteurs, « les oreilles et les yeux du roi ». Le satrape était secondé par un secrétaire ou chancelier, chargé en réalité de l’espionner et d’informer la cour de ses agissements. Toute une organisation de police assurait l’information permanente du Grand Roi. Cette administration, efficacement réglée, reposait sur un grand nombre de fonctionnaires.

Un excellent réseau routier et une organisation postale, rapide et efficace, facilitaient non seulement les communications, mais contribuaient aussi à la mobilité militaire, et offraient de sérieux avantages pour les échanges commerciaux. Les contacts avec la cour étaient assurés par les courriers qui empruntaient tout un réseau routier, dont l’axe le plus célèbre était la route royale.


 




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  Dernière mise à jour : 19 août 2006
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